Nos 6 astuces pour consommer jusqu’à 50 % de moins

Même si le prix des carburants est à la baisse depuis quelques semaines et qu’une réduction de 30 cts offerte par l’Etat arrivera au 1er septembre, faire le plein coûte encore très cher. Voici donc nos 6 astuces simples pour consommer jusqu’à 50 % de moins.

Sauf si vous roulez au GPL ou à l’E85, faire un plein de carburant vous coûte très cher aujourd’hui, avec une note autour des 80 euros, si ce n’est davantage pour les gros réservoirs. A ce tarif incompressible, autant que ce plein dure le plus longtemps possible, en faisant en sorte d’abaisser autant que faire se peut sa consommation. Et c’est possible, avec les quelques astuces simples, et non contraignantes, que nous vous proposons.

1. L’entretien

Une voiture bien entretenue permet de gagner quelques précieux litres de sans-plomb ou de gasoil. A ne surtout pas négliger.
Une voiture bien entretenue permet de gagner quelques précieux litres de sans-plomb ou de gasoil. A ne surtout pas négliger.© Kia

Pour fonctionner de façon optimale, nos voitures ont besoin d’un entretien régulier. Parce que les filtres s’encrassent avec le temps, surtout si vous roulez en ville ou en atmosphère poussiéreuse, ils doivent être changés selon les préconisations du constructeur sous peine de limiter/dégrader l’alimentation en carburant et en air, ce qui induit une surconsommation. C’est particulièrement le cas pour le filtre à air qui est facile à changer soi-même, et n’est vraiment pas une pièce onéreuse (quelques dizaines d’euros en général). Idem pour l’huile qui, si elle n’est pas vidangée régulièrement (entre 20 000 et 30 000 km en général) finit par perdre de son pouvoir de lubrification, ce qui fait augmenter les frottements internes au moteur, et donc là aussi augmenter les consommations. Petite précision : ne pas oublier de changer le filtre à huile à chaque vidange, car lui aussi s’obstrue avec le temps.

Gain de consommation potentiel : quelques pourcents

2. Bien gonfler ses pneus

Les pneus sont souvent considérés comme une contrainte par les automobilistes qui les trouvent chers à remplacer, et pénibles à gonfler. Mais puisque les pneus sans air n’existent pas pour nos autos et que nos gommes sont responsables de 20 % de la consommation de nos voitures, autant soigner et vérifier leur gonflage une fois par mois. Car il y a là du carburant à économiser puisqu’une pression inférieure de 0,5 bars à la valeur préconisée par le constructeur – ce qui reste invisible à l’œil nu – fait augmenter la consommation de 0,3 à 0,5 l/100 km, comme nous l’avions mesuré lors d’un essai ! Pour gagner encore quelques décilitres de carburant, on peut aussi utiliser en permanence les pressions données pour l’autoroute (en général +0,2 bars). C’est complètement sans danger et cela minimise la résistance au roulement des pneus, au prix d’une toute petite dégradation du confort qui reste très acceptable.

Gain de consommation potentiel : 5 à 10 %.

3. Soigner l’aérodynamique

Dès que l’on dépasse 80 km/h, l’effet de freinage de l’air sur votre voiture devient important (il suffit de sortir la main par la fenêtre pour s’en apercevoir), et ce phénomène croît avec le carré de la vitesse. D’où l’importance de soigner l’aérodynamique de votre voiture, particulièrement sur les voies rapides et sur l’autoroute. C’est en grande partie pour cela (avec leur masse supérieure) que les consommations des SUV sont plus importantes que celle des berlines, lesquelles consomment autour de 10 % de moins comme nous l’avions montré lors d’une étude à grande échelle. Pensez-y si vous devez un jour changer de voiture. Si ce n’est pas le cas, soignez déjà l’aérodynamisme de votre voiture actuelle en enlevant systématiquement les barres de toit, galeries, et coffre de toit quand vous ne vous en servez pas. Idem avec les porte-vélos même si leur influence sur la consommation est moindre – mais pas nulle – grâce à leur position sur la lunette arrière ou la boule de remorquage. Enfin évitez les déflecteurs de vitres qui eux aussi font augmenter sensiblement la consommation. Sur autoroute, la climatisation est plus efficace (voir plus bas).

Gain de consommation potentiel : jusqu’à 15 %.

4. Alléger votre voiture

Dans beaucoup de voitures, il n’est pas rare de trouver tout un fatras à demeure dans le coffre, alors qu’on ne s’en sert que très occasionnellement. Si vous êtes adepte du bidon d’huile, des barres de toit et/ou de remorquage, du jeu de chaînes neige, des câbles de démarrage ou je ne sais quelles autres choses tapissant en permanence votre soute, retirez-les et ne les emportez que quand elles peuvent être indispensables, car elles vous coûtent de la consommation au quotidien ! En effet, les constructeurs considèrent après essais, que 50 kg de plus dans votre voiture entraînent l’émission de 5 g de CO2 en plus pour chaque kilomètre parcouru, ce qui équivaut à 0,15 à 0,2 l/100 km de plus en matière de consommation !

Gain de consommation potentiel : quelques pourcents

5. Utiliser au mieux la climatisation

La climatisation est un équipement de confort appréciable, mais son utilisation est très énergivore.
La climatisation est un équipement de confort appréciable, mais son utilisation est très énergivore.© Yayimages

La climatisation est un organe qui peut consommer beaucoup de puissance – jusqu’à plus de 10 ch par des températures de 30°C – et donc potentiellement faire grimper franchement votre consommation. Nous n’allons bien sûr pas vous dire de ne pas l’utiliser, d’autant que l’augmentation de la surface des vitrages sur les voitures modernes tend à les transformer en de véritables serres l’été. Mais quelques astuces permettent de bien utiliser la clim pour limiter la surconsommation. Première chose, soyez raisonnables sur la consigne de température. Un réglage à 21, 22 ou 23°C donne généralement une ambiance confortable, et demander la température minimale les premières minutes à une clim’ automatique ne fait que souffler plus fort et plus longtemps la ventilation, mais ne produit pas plus de froid. Garez-vous évidemment à l’ombre autant que possible, et n’oubliez pas d’installer un grand pare-soleil de parebrise doté d’un revêtement réfléchissant car c’est par cette surface importante et inclinée que vont rentrer la majorité des rayons du soleil, et ainsi chauffer beaucoup votre habitacle. Si vous avec un toit ouvrant vitré, n’oubliez pas non plus de fermer le volet occultant, qui fera lui aussi gagner beaucoup de degrés. Enfin si vous changez de voiture, n’oubliez pas qu’entre une couleur claire (blanc, gris clair…) et une foncée, il peut y avoir une différence de 15°c à l’intérieur d’une voiture stationnée au soleil. Au moment de démarrer votre voiture surchauffée, coupez la clim’, ouvrez en grand toutes les fenêtres, ainsi que le toit ouvrant si vous en avez un, et roulez ainsi quelques centaines de mètres. Cela va faire baisser très vite la température interne de votre habitacle, bien plus vite en tout cas que ne l’aurait fait la clim, et cela lui évitera de fonctionner à fond pendant plusieurs minutes, ce qui aurait fait grimper fortement la consommation sur les premières minutes, une surconsommation qui peut alors atteindre +3 l/100 km en usage ville ! Dès que l’habitacle est à peu près redescendu en température, fermez les fenêtres et toit ouvrant, et réenclenchez la clim qui fonctionnera alors sur un niveau de puissance bien plus raisonnable. En ville, quand il ne fait pas trop chaud, c’est-à-dire sous les 30°C, ouvrir les vitres permet de conserver une température supportable à bord sans enclencher la climatisation. Ce qui est appréciable en termes de consommation. En revanche, sur route et plus encore sur autoroute, ouvrir les fenêtres n’est pas une bonne solution car cela dégrade l’aérodynamisme et fait surconsommer autant qu’avec une clim’ enclenchée (autour de + 0,3 à 0,5 l/100 km selon les températures). Mettez donc plutôt la climatisation qui vous permettra de rouler avec infiniment moins de bruit, et un air plus sec et agréable.

Gain de consommation potentiel : jusqu’à 10 %.

6. Soignez votre conduite

Cette dernière astuce est certainement la plus importante car votre style de conduite est le facteur d’ordre 1 sur la consommation. Bien sûr, la vitesse à laquelle vous roulez est assez directement liée à la consommation, notamment sur autoroute où il y a peu de freinage/accélérations. Mais c’est à chacun de choisir sa vitesse, et on ne va pas vous conseiller de rouler à 110 km/h sur les autoroutes où l’on paie très cher pour raccourcir en temps ses trajets. En revanche, dans tous les autres usages, il est possible d’économiser notablement avec quelques astuces finalement assez simples. A chaque fois que l’on freine, on dissipe en chaleur dans les freins une partie de l’énergie cinétique de sa voiture, et il faut ensuite réaccélérer, ce qui est la phase où un moteur consomme le plus. L’idée est donc de freiner le moins possible, ou le moins fort possible, et donc d’an-ti-ci-per en regardant loin devant. Si une voiture devant à quelques dizaines de mètres ralentit, ou qu’un feu est rouge au loin, le mieux est de lever le pied de l’accélérateur le plus tôt possible car votre moteur ne consomme rien lors des décélérations (injection coupée), et vous réaccélérerez moins fort ensuite, surtout si le feu passe au vert entre-temps. Mettre sa voiture au point mort est bien moins efficace que rester en prise, car un moteur consomme du carburant au ralenti, mais pas en décélération. Si votre voiture est équipée d’un système start-stop, laissez-le actif car cela fait gagner quelques décilitres en ville. Si elle n’en est pas équipée, vous pouvez couper manuellement votre moteur au feu (on considère que c’est efficace pour des arrêts de plus de 15 s), mais attention si vous le faites de façon très intensive car cela fera vieillir plus vite votre batterie et votre démarreur qui ne sont pas prévus pour. Enfin, quand vous devez accélérer, oubliez la manière extrêmement douce. Les moteur modernes consomment moins si vous accélérez franchement – entendez mi-pédale d’accélérateur, et non pied à fond – jusqu’à la vitesse à atteindre, et passez ensuite très vite sur les rapports les plus élevés, sans toutefois rester en sous-régime, c’est-à-dire trop en dessous de 1 500 tr/mn. Dans le même esprit, relâchez l’accélérateur dans les descentes marquées (zéro consommation dans ce cas), et réaccélérez progressivement un peu avant le bas de la descente, ce qui permettra de profiter encore de cette dénivellation pour reprendre de la vitesse à moindre coût avant une éventuelle montée.

Gain de consommation potentiel : jusqu’à 30 %.

Source : www.automobile-magazine.fr